Toulouse - Bayonne : Pourquoi Ugo Mola refuse le statut de favori avant la demi-finale

À l'approche de la demi-finale du Top 14, le manager toulousain Ugo Mola adopte une posture humble face au statut de favori accordé à son équipe. Le manager préfère mettre l'accent sur les défis internes que doit relever le Stade Toulousain plutôt que de se reposer sur les pronostics.

"C'est toujours des scénarios particuliers"

En conférence de presse, Ugo Mola rappelle d'abord l'incertitude que présentent les demi-finales par rapport aux finales, et notamment pour ses joueurs : "Ce groupe-là n'a pas perdu de finales sur les six qu'il a eues à discuter. Les demi-finales, en revanche, c'est toujours des scénarios particuliers, un peu liés aussi aux questions qui étaient en préambule sur la fraîcheur, le rythme, à quel niveau on est capable de se mettre… Il y a plein de petits paramètres qu'on ne maîtrise pas. Et je vous mentirais en vous disant que je les maîtrise."

Une échéance particulière aux enjeux psychologiques

Le natif de Sainte-Foy-la-Grande souligne la dimension psychologique unique de cette étape cruciale du Top 14. L'entraîneur explique que la proximité avec l'objectif final crée une pression particulière : "La demi-finale est un match particulier parce qu'il est tellement proche de ce que tout le monde rêve et qu'il y a, je pense, un niveau aussi de déception ou de satisfaction qui est aussi proportionnel à cet événement-là."

Le manager du Stade Toulousain observe avec perspicacité l'attention médiatique portée à cette échéance : "D'ailleurs, quand vous vous amusez à regarder ce que disent les uns et les autres, on parle très peu de finale, on parle très peu de bouclier, tout le monde parle de demi-finale."

Favoris contre dynamique : l'équation de la demi-finale

Face aux pronostics qui placent Toulouse en position de favori, le technicien préfère analyser les forces en présence avec objectivité. Il révèle sa vision du match de ce soir : "Ce qu'on opposera, c'est une équipe ultra-expérimentée à une super dynamique. Qu'est-ce qui fera la différence ? Je ne sais pas. Notre dynamique n'est pas géniale, la leur est très bonne. Ils n'ont pas d'expérience, on en a une grosse. À vous de faire vos jeux. Comme vous, j'attends de voir quelle va être la réaction du Stade Toulousain face à une équipe dans une bonne dynamique."

Cette approche pragmatique illustre la philosophie du coach, qui privilégie l'analyse factuelle aux étiquettes de favori : "Ce sont des choses auxquelles je ne prête pas attention. Je crois beaucoup aux dynamiques collectives. Je crois beaucoup à la réaction d'un groupe, à la capacité aussi à avoir de l'expérience ou pas."