Anthony Jelonch, le troisième ligne du Stade Toulousain, s'apprête à faire son retour sur les terrains après une série de blessures graves. Dans une interview accordée à Sud Ouest, il revient sur ses ruptures des ligaments des genoux et partage ses réflexions sur son parcours et son avenir au sein du club.
Anthony Jelonch a subi deux ruptures des ligaments des genoux en moins d'un an : La première, en février 2023, a eu lieu lors d'un match avec le XV de France contre l’Écosse. La seconde, en janvier 2024, s'est produite avec Toulouse à Bath, après sa participation à la Coupe du Monde.
Interrogé sur cet enchaînement de blessures, Jelonch s'est confié à Sud Ouest : "Ces deux dernières années ont été dures pour moi. J’ai subi deux grosses blessures, on peut même dire les plus grosses qui existent dans le rugby. Mais j’ai bien récupéré et je suis bien dans ma tête. Je suis bien entouré, au club comme dans ma famille. J’ai pris tout ça avec recul, il y a plein de choses plus graves dans la vie. Cette blessure est assez fréquente dans le rugby, on en revient tous."
Malgré la gravité de ses blessures, le natif de Vic-Fezensac reste persuadé qu'elles n'ont pas de lien direct : "C’est peut-être le truc de milieu de carrière : il faut parfois changer des pièces de la voiture, il y avait peut-être un défaut (rire). Je me suis fait les deux genoux, je les ai changés… C’est reparti."
Après une longue période d'absence, Anthony Jelonch a retrouvé ses coéquipiers avec une impression de normalité : "C’est vrai que la période durant laquelle je ne me suis pas entraîné avec le groupe a été longue, elle a duré six mois. Mais dès que je les ai retrouvés, j’avais l’impression de ne les avoir quittés que le lundi d’avant. Tout semblait normal. Je ne l’ai donc pas vécu comme ça. Il faut dire que j’ai fait la majeure partie de ma rééducation au club. J’ai gardé un lien avec l’effectif. Comme si j’étais encore un joueur… Enfin, un joueur valide."
En son absence, une nouvelle troisième ligne s'est imposée au Stade Toulousain avec Jack Willis, François Cros et Alexandre Roumat. Interrogé sur le défi de retrouver une place de titulaire, Jelonch répond : "Il n’y a pas de titulaire ou de remplaçant au Stade Toulousain. Il y a six ou sept troisième ligne, voire huit ! C’est ce qui fait notre force : les meilleurs amis jouent souvent aux mêmes postes."
Il a ensuite conclu : "Pour jouer les deux compétitions, il faut un gros effectif. On l’a vu en fin de saison dernière, c’est ce qui permet de faire tourner et de garder de la fraîcheur. Après avoir gagné la Coupe d’Europe, les internationaux ont joué deux matchs en deux mois pendant que les autres clubs galéraient pour se qualifier !"
L'attente pour le retour d'Anthony Jelonch n'est désormais plus très longue, le joueur confiait estimer son retour à la fin du mois de septembre.