"On ne gagne pas qu'avec du panache" : les confessions d'Ugo Mola sur la saison du Stade Toulousain

Après les célébrations du titre, Ugo Mola a pris le temps d'analyser la saison écoulée des Rouge & Noir. Le manager du Stade Toulousain livre un regard sans complaisance sur le parcours de son équipe, reconnaissant que cette campagne n'a pas été la plus aboutie sur le plan du jeu.

Un titre acquis "en étant moins imparfait"

Le manager du Stade Toulousain a d'abord livré sa vision de la finale remportée par ses joueurs. Sa philosophie se résume en une phrase : "J'ai souvent été inspiré par le fait que pour gagner un titre, il faut parfois juste être un peu moins imparfait que l'adversaire…" explique-t-il en entretien avec Midi Olympique.

L'hommage aux adversaires et l'autocritique

Ugo Mola n'a pas hésité à saluer la performance de l'UBB : "Bordeaux a fait un magnifique champion d'Europe et je pense qu'on a fait un valeureux champion de France. On a montré qu'on pouvait marquer beaucoup de points mais on avait peut-être aussi envie de gagner ce titre sur un autre terrain."

Les secteurs clés qui ont fait la différence

Le manager a ensuite identifié les points forts de Toulouse lors de cette finale : "L'engagement général de l'équipe dans les secteurs que l'on identifie souvent comme étant les clés des matchs, que ce soit la conquête directe, les ballons hauts et le jeu au sol, ont très certainement fait qu'on a pris le lead."

Le manque de panache, un constat amer

L'entraîneur a ensuite dressé un bilan plus large de la saison, pointant du doigt l'absence de cette étincelle qui caractérise habituellement son équipe : "On ne gagne pas qu'avec du panache. C'est vrai que Bordeaux, Toulon à un petit moment de la saison, Bayonne à domicile, arrivaient à avoir ce panache qui nous a très souvent permis de gagner des titres."

Des individualités qui n'ont pas suffi

Mola a reconnu que certains joueurs ont brillé individuellement sans pour autant insuffler cette dynamique collective : "On le voyait moins chez nous, il n'y avait pas forcément ces deux ou trois joueurs qui te permettent de l'incarner, si ce n'est Ange Capuozzo qui réalisait une très bonne saison, de Josh Brennan ou de nos jeunes première ligne."

Une perte de vigilance préjudiciable

Par la suite, le technicien a identifié un problème plus profond dans l'état d'esprit de son groupe : "Effectivement, le panache était plutôt dans les rangs adverses. Mais ce qui m'avait en réalité le plus dérangé sur les deux derniers mois, c'était d'avoir à gérer quelque chose dont on n'avait pas l'habitude. On avait perdu ce doute qui permet d'être en éveil, cette inquiétude nécessaire à la performance."

L'aveu d'un management défaillant

En conclusion, Ugo Mola a révélé l'état d'esprit problématique de ses joueurs avant la demi-finale de Champions Cup, et fait son mea culpa : "La veille de jouer la demi-finale contre l'UBB, on ne l'avait pas (le doute, NDLR). En plus, on était conforté par la défaite du Leinster… C'était la première fois que je voyais des joueurs presque satisfaits de la défaite d'un concurrent. Je pense qu'on a tous, et moi le premier puisque je suis à la tête de tout ça, pédalé un peu à côté du vélo."